webOS : HP veut couper la pomme en deux
Le site spécialisé PreCentral publie deux mémos internes de HP concernant ses plans pour webOS. Ceux qui connaissent bien l’histoire de Palm, se diront qu’ils n’ont rien de rassurant.
En effet, HP a décidé de scinder webOS en deux : la partie matérielle restera dans le giron de la division Personal Systems Group (PSG) appelée en théorie à voler de ses propres ailes dans un avenir plus ou moins proche. Stephen DeWitt continuera à chapeauter cette division.
La partie logicielle connait une évolution plus importante. Elle rejoint la division Office of Strategy and Technology (OS&T) laquelle va étudier comment tirer profit de la plate-forme logicielle webOS. Cette division qui est appelée à rester au sein de HP est vue en interne comme un incubateur de technologies, en cherchant notamment à développer des stratégies à long terme.
Cette décision confirme le fait que HP est toujours intéressé par webOS. Fin août, dans un entretien peu après l’annonce la restructuration de HP, Stephen DeWitt avait affirmé entre autres que webOS allait continuer à être porté de manière à pouvoir fonctionner sur les ordinateurs ainsi que sur les imprimantes (lire : webOS : HP précise ses plans).
Toutefois, il reste encore beaucoup d’inconnus à ce jour. Que va faire la division matérielle webOS de PSG ? Va-t-elle définitivement abandonner la fabrication de terminaux webOS ou va-t-elle se donner une seconde chance ? Récemment, Todd Bradley, responsable de la branche grand public de HP, évoquait cette possibilité (lire : HP pourrait envisager de relancer la TouchPad).
En séparant le logiciel et le matériel, HP cherche apparemment à se doter d’une stratégie plus claire et va probablement envisager la possibilité de fournir des licences à d’autres fabricants. Encore faut-il qu’il y ait des candidats. Ceux qui comme Samsung étaient il y a peu intéressés par webOS, semblent en être revenus (lire : Samsung ne veut pas de webOS).
En attendant, cette rumeur rappellera comme nous l’indiquions de bien mauvais souvenirs à ceux qui avaient des terminaux Palm au début des années 2003. En 2003, l’entreprise américaine avait décidé de se scinder en deux avec d’une part PalmSource (pour la partie logicielle) et de l’autre PalmOne (pour la partie matérielle). Aucune des deux n’a réussi et les deux sociétés ont fini par se faire racheter par Access d’une part et HP de l’autre. À ce jour, aucun des deux acquéreurs n’a réussi d’ailleurs à en tirer profit. L’histoire, un éternel recommencement…