Quand Frédéric Beigbeder s’attaque à la dématérialisation

Christophe Laporte |

“La guerre ! C'est une chose trop grave pour la confier à des militaires”, disait Clémenceau qui n’avait jamais sa langue dans sa poche. Quand on écoute les propos de Frederic Beigbeder, il faut espérer que les mains de l’industrie du livre ne soient pas dans les mains des écrivains si tant est qu'il en en soit un fidèle représentant.

Ce matin, sur Europe 1, pour la promotion de son dernier ouvrage, "premier bilan avant l'apocalypse", il s’en est pris violemment à la dématérialisation.

Extraits choisis et retranscrits par nos confrères de PC INpact : “tout le monde me sort un couplet progressiste et scientiste, comme quoi les écrans c'est merveilleux. Non les écrans ce n'est pas merveilleux, c'est effrayant et on l'a vu déjà pour l'industrie du disque : il n'y a plus de disquaire ! Voilà ce qui va se passer les gars, dans 5 à 10 ans, non seulement la disparition de cet objet qui avait six siècles et qui nous a donné le roman moderne, mais aussi la fermeture des librairies, des maisons d'édition, des suppléments littéraires dans les journaux, et peut-être la fin de la critique littéraire, peut-être la seule bonne nouvelle".

Il continue en donnant sa définition toute particulière du terme dématérialisation : “Comme si la dématérialisation n'était pas un drame en soi. Or si, c'est un mot très poli pour dire destruction, destruction du livre, de la musique. Pourquoi est-ce que les gens sont si pressés de se débarrasser des objets culturels ? Je ne comprends pas". Et les bons chiffres des ventes actuels ? "C'est le dernier chant du cygne avant l'apocalypse !"

Voulant se la jouer “militant”, Beigbeder va plus loin en affirmant que son dernier livre ne sera pas disponible en édition numérique. Et prévient ceux qui souhaiteraient le télécharger : “ce livre n'est pas disponible sur internet donc si vous le trouvez, c'est que vous l'avez piraté et par conséquent c'est ma main dans la gueule”.

Alors, certes ce n’est pas la première fois qu’il s’attaque au livre numérique. On peut lui reconnaitre une certaine constance sur ce point. Toutefois, de la parole aux actes… Si “premier bilan avant l'apocalypse” n’est pas disponible sur l’iBookstore, on trouve bon nombre de ses anciens livres sur la plate-forme d’Apple.

De plus, Frederic Beigbeder est trop cultivé pour ne pas savoir que la littérature a, à toutes les époques, été influencée par les progrès techniques. De ce point de vue, la dématérialisation devrait apparaitre pour les écrivains comme une formidable opportunité.

Alors, est-ce juste une posture légèrement provocante pour faire la promotion d’un livre ? Ou est-ce l'illustration d'une certaine littérature française passéiste et un peu trop centrée sur soi-même ?

[Via : PC INpact]

avatar iCaramba | 
Ce mec est aussi connu pour mettre son nez dans la chnouf.... Non?
avatar JonathanMds | 
@Fars : Aussi il me semble ... Tu sais dans ce milieu de toute façon ^^
avatar parisvettel | 
Cf 99 francs
avatar Wurmer | 
Exact !
avatar JonathanMds | 
MDR !!! J'ai explosé de rire quand j'ai vu la capture écran ^^ Nan mais bègue BD devrait commencer par arrêter l'alcool avant de nous faire la morale ... Ce serait déjà pas mal ... (et puis je doute que ce soit un grand écrivain satirique comme Zola ...)
avatar iCaramba | 
En fait, un Delarue de la littérature.......
avatar master_bate | 
@tomahawkcochise : +1
avatar eliss | 
Facile ! Évidemment, jetez vous sur son livre, achetez-le ! Ce type est génial, c'est un opportuniste !
avatar Yves_M | 
Houlala iGénération, ce sujet vous dépasse, surtout lorsque l'article en dessous est : "Un robot-dragon et un développeur caché dans la première mise à jour de JetPack Joyride"....là franchement vous perdez toute credibilité d'analyste en la matière. Et je trouve qu'effectivement Mr Beigbeder pose un vrai probleme et n'a pas tord dans le fond.
avatar Korben007 | 
Salut tout le monde !! Que dire des 8 premiers commentaires ... tjr la même chose ici des critiques avant qu'un "original" tape de justes mots sur plus de 3 lignes ... Suivi d'un deuxième bravo messieurs !! Pour les 8 premiers je ne pense pas que vous soyez de gros lecteurs, ni mm à vous lire des gens qui suivent l'actualité. Le premier commentaire de Manu1707 pour ne pas le nommé, qui s'achève sur "et puis je doute ... Comme Zola" si ce que dit FB dans son interview est que sans le livre, sans Guttemberg, sans les maisons d'editions, tu ne connaitrais pas Zola (toi ni personne...). Pour ce qui est du grand écrivain, je te conseil "la lecture" de sa page Wikipédia ! Après on aime ou on aime pas, toujours est il que c'est un écrivain talentueux, et que hors promotion évoquée plus haut on peut peut être lui donner un peu de crédit. Pour finir, les gars voyagez, allez bosser à l'étranger ouvrez vous l'esprit. Vous vous limitez trop. Une ligne par ci, trois mots par là... Putain de bordel étalez vous, contre argumentez, ne vous limitez pas ! Critiquer oui, mais la comparaison avec Delarue... La schnouf... Oui oui je vous ai tous lu !
avatar terreaterre | 
@kassk8 : +1
avatar JonathanMds | 
@kassk8 : Oh je vois que j'ai le droit a un donneur de leçons et je-sais-tout en plus !! Trop drôle ! Pardon si mes propos ont heurté le grand amateur de littérature et de livres en papier que tu es ! C'est vrai que Zola est totalement inaccessible et n'est pas appris au lycée (enfin en tout cas avant oui, ça a peut être changé qui sait.) A noter que c'était purement et simplement ironique comme remarque ! Je ne regarderai pas sa page wiki, j'ai des choses mille fois plus intelligentes a consulter dsl ! (que tu comprendrais même pas mon pauvre alors avant de donner des leçons dit toi que le mec a qui tu réponds est peut être plus malin que toi ) Pour ce qui est des voyages merci tout va bien de ce coté si tu veux m'avancer le prochain je veux bien Sur ce bonsoir je te laisse te prendre la tête avec les autres, je te trouve tout simplement ridicule !
avatar marc_os | 
Il n'a pas tout a faut tord non plus je trouve.
avatar nicoguitare | 
mouais, on n'a jamais garanti aux librairies qu'elles existeraient ad vitam eternam, pas plus qu'aux maréchaux-férrants quand sont arrivées les voitures... L'apocalyspe ? et bien on verra qui mérite de survivre.
avatar matsfr | 
Un roman a 25€ qui pourri au bout de 5 ans, j'aime autant l'avoir sur un lecteur d'ebook, au moins on peut le relire quand on veut, sans se soucier de l'état du bouquin. Pareil pour les CD/DVD, au prix ou c'est vendu c'est juste de l'escroquerie, et en plus ça ne passe pas sur toutes les platines etc,bref, c'est la merde bien souvent quand on sort de chez soi avec son dvd ou son BR. J'ajouterai aussi que, quand on est étudiant et qu'on vit dans un 9m2, c'est très bien de tout avoir sur l'ordinateur, et pas devoir entreposer tout nos biens dans un si petit espace... Evidemment les richoux ne risquent pas de comprendre ce que je viens de dire.
avatar winstonsmith | 
@Jackdu59 : Ça n'a rien à voir avec le fait d'être riche ou pauvre, perso si j'étais dans le besoin et que je voulais lire je penserais d'abord à m'acheter des livres (le format poche, tu connais ?) plutôt qu'à m'acheter un iPad, un Kindle ou autre tablette.
avatar philippesca | 
S'il vous plait on dit tort!
avatar idrobux | 
Son constat est juste, les métiers de l'édition vont changer et beaucoup vont disparaître, D'un autre côté, diffuser la connaissance et les oeuvres littéraires n'a jamais été aussi facile, j'allais dire bon marché mais ce n'est pas vrai pour les livres électroniques. On a l'impression d'être à l'époque de Gutemberg quand les moines copistes perdaient leur raison d'exister.
avatar ENricoleM | 
Je suis un gros lecteur et je reconnais à FB un certain talent d'écrivain. Certaines de ses chroniques ne manquent pas d'intérêt également. Mais là, c'est tellement stupide que je veux croire que c'est de l'autopromo. Ce n'est pas la dématérialisation qui a tué les disquaires, c'est plutôt les supermarchés. Il n'y avait plus de disquaires à Montluçon bien avant la démocratisation de la musique dematerialisé. La dématérialisation n'est qu'un changement de support : en quoi cela tuerait la littérature ? Le confort de lecture est là quand on utilise un appareil à écran électronique (et non un iPad). D'ailleurs quand un type qui se met de la coke dans le nez déclare que c'est douloureux de lire sur un écran, ça me fait doucement rigoler. Les libraires, dont peu ont encore la vocation et se révèlent vraiment de bons conseils, disparaîtront ou devront faire évoluer leur métier. Certains s'y attaquent déjà et c'est très bien. Cela se passe ainsi depuis plus de 2000 ans : devons-nous refuser le progrès ? Qui nous dit que dans 2000 ans, les hommes ne nous trouveront pas aussi "arrierés" que nous considérons aujourd'hui les contemporains de Jésus. La mort des libraires ne veut pas dire qu'il n'y aura plus moyens de trouver des conseils de lecture. Pour ma part, j'en trouve plus facilement, et de meilleurs, sur internet qu'auprès de mon libraire. Je n'ai rien contre cette profession, j'ai même sérieusement hésité à en faire mon métier... Mais les maréchal-ferrant ont disparu et personne ne s'en plaint. Enfin, je vois encore moins pourquoi les éditeurs disparaîtraient... À moins qu'ils se débrouillent comme des manches, c'est même la profession lié au livre qui aura le moins d'effort à faire pour s'adapter.
avatar twiners13 | 
Lire un livre sur écran très peu pour moi ! D'ailleurs... http://www.youtube.com/watch?v=Q_uaI28LGJk&feature=related
avatar KOVU | 
Ce qu'il dit ce tient. Plus que la conclusion de l'article...
avatar winstonsmith | 
Il a parfaitement raison, concernant le livre. Pour la musique, c'est moins vrai, mais un livre... Un livre ça doit pouvoir se passer en main, moi je suis tout heureux de retrouver les vieux livres jaunis de mes grands-parents et j'espère que mes petits-enfants éprouveront le même sentiment. Comment peut-on préférer l'iBook Store à l'ambiance d'une librairie ? Rien que pour découvrir des livres, sur l'iBook Store, c'est un ordinateur qui va vous suggérer un livre ou un autre... Dans une librairie, ce sont des humains qui choisissent les livres et leur place, et on peut être attiré par la couverture d'un livre... NON à la mort du livre, je suis pour la dématérialisation mais il y a des limites. Mais je pense qu'on ne risque rien. Bien qu'on ait inventé le CD puis le MP3, certains (moi, parfois) continuent à acheter des vinyles :) donc le livre disparaitra pas avant un looooong moment, et tant que je pourrais lire je lirai des livres.
avatar Hellix06 | 
Quand Gutenberg a bricolé l'imprimerie, l'Eglise a eu peur de perdre le monopole de la connaissance et les leviers qui vont avec, la multiplication des imprimés aidant. Et le monde a survécu a ce qui fut un cataclysme. L'industrie de l'édition représente des millions d'emplois et des milliards de revenus. Elle est également un des acteurs majeurs de tous les pouvoirs et dans des cas de plus en plus rares, de contre-pouvoirs. Qui peut lire? Qui a le temps de lire? Qui a les moyens de lire, de "perdre du temps" à lire? Seuls ceux qui en ont les moyens bénéficient du livre quand il sort. Les autres l'achètent en livre de poche ( quoique le livre de poche coûte maintenant aussi cher que le livre qui vient de sortir: les coûts de production ont baissé de manière phénoménale, cette baisse s'est traduite par une hausse du prix que nous autres couillons, payons.) Donc le livre n'est pas démocratique, tant pis. Mais il est diffusé et réutilisable, on peut le donner et le prêter. La seule grosse différence que je vois avec la "dématérialisation" c'est qu'on ne peut pas refiler un bouquin à quelqu'un pour lui communiquer son enthousiasme. On lui refile un lien ou un cadeau pour qu'il puisse se le procurer. Je préfère un bouquin en dur, mais je ne vois pas en quoi le fait qu'il soit "dématérialisé" gêne monsieur Beigbeder. Il ne vend pas du papier, il vend de la parole écrite. Qu'elle le soit sur du vélin ou sur une dalle LG ou Samsung ne péjore ni n'améliore la qualité de sa prose. Soit il a des billes dans l'édition soit il buzze. De toutes les manières je préfère le papier. Pour le toucher et l'odeur, pour le poids dans la main. On peut le plier et l'écorner, l'annoter et le commenter, faire des petits dessins dans les marges, gribouiller et noter des numéros de téléphone. Les tablettes demandent du courant, aussi. C'est un peu chiant. Mais ça n'a strictement rien a voir avec la "dématérialisation", vocable tordu servant de gargarisme à la mode.
avatar JonathanMds | 
@paddy57 : Je suis d'accord en effet :)
avatar lgda | 
La dématérialisation pose le problème de la mémoire sur le long terme. Les fichiers numériques et leurs support ont paradoxalement une durée de vie très courte alors qu'ils sont duplicable à l'infini. Problème de longévité du support quant ce n'est pas de compatibilité logiciel sur une durée à brève échéance. L'autre problème est la transmission, dons, prêts qui sont souvent interdits par les DRM, ainsi que l'héritages : on ne va pas fouiller le DD d'un défunt pour y récupérer des fichiers alors que dans le cas d'une bibliothèque matérielle
avatar lgda | 
Je termine, désolé. ..alors que dans le cas d'une bibliothèque matérielle il est beaucoup plus probable que le patrimoine culturel sera transmis à la génération suivante. Certains historiens parlent déjà d'un "trou noir de l'information" pour la seconde moitié du XXe siècle avec des pans entiers d'information produite déjà perdus pour les générations futures. Le problème de la conservation numérique à long terme n'est pas encore résolu à l'heure actuelle.
avatar jay4yam | 
N'oublions pas que en ce qui concerne l'invention du livre : Cela peux se résumer en 4 points : Améliorer la qualité de conservation du texte. l'accès à l'information la portabilité le coût de production. A une époque certains auraient dit, ils vont tuer mon papyrus, et les bons fabricants de papyrus. Etc etc. La venue du livre est la démocratisation de la lecture pour tous, autrefois réservé aux riches il a permis à tous de découvrir bons nombres d'auteurs, en faire naitre aussi. Tout ces points qui ont fait naitre le livre, on aussi donné naissance au livre numérique : Améliorer la qualité de conservation du texte. l'accès à l'information la portabilité le coût de production Messieurs chacun est libre de préférer le livre papier ou numérique. Seul compte le contenu et non le contenant. Si j'achète un livre papier ou numérique c'est pour le plaisir d'en savourer chaque ligne. Il est vrai que j'ai une préférence pour le livre papier mais ce qui est surtout dramatique, c'est que je ne pense pas que ce soit le livre numérique qui tuera le libraire ou le livre papier. Le livre papier a ses lettres de noblesse, qu'il conservera. Le plus inquiétant est surtout le manque de respect de la langue française. On ne doit pas beaucoup lire lorsque l'on fait une dizaine de fautes par ligne.
avatar Marksanders | 
@patver Les livres ne sont pas confortables. C'est lourd, peu lisible. Avec l'iPad ou le Kindle c'est léger, tu peux augmenter la taille des caractères, rechercher un mot etc.
avatar Helmer | 
@charliebek21 : la conservation du texte est un vrai problème. Il est difficile de garder les livres papiers ou des manuscrits mais c'est encore pire avec les supports numériques. Là si demain, je veux consulter un livre vieux de juste 30 ans, c'est très simple. Pour lire un document conservé sur une disquette, son iPad ou son Kindle dans juste une trentaine d'années ça sera juste impossible. Déjà rien que pour la disquette, on oublie.
avatar jay4yam | 
@Jimmy_ : Tout a fait d'accord sur le point de la conservation. Le seul palliatif depuis des siècles est la démultiplication des exemplaires existants. C'est pas demain que l'on perdra le dernier exemplaire de la bible.... ;-)
avatar lgda | 
@Jimmy_ : 'Là si demain, je veux consulter un livre vieux de juste 30 ans, c'est très simple. Pour lire un document conservé sur une disquette, son iPad ou son Kindle dans juste une trentaine d'années ça sera juste impossible.' Merci, c'est ce que je voulais exprimer (en partie) tu l'a fais de manière beaucoup plus claire. J'ajouterais cependant qu'à l'heure actuelle il n'est pas besoin d'attendre 30 ans. Chez les particuliers à 15 ans voir même 10 ans l'information numérique est déjà en grande partie perdue ou devenue inaccessible. Chez les professionnels de l'archivage c'est plus long mais ça demande une infrastructure colossale pour assurer la pérennité des supports (ou plutôt la duplication en temps vers les nouveaux supports) ainsi que pour s'assurer la compatibilité logicielle. Sans compter le cas extrême d'une rupture de civilisation qui rendrait inaccessible à tout jamais toutes les données numériques.
avatar dvd | 
Je pense tout simplement que le libraire et l'ibook store s'adressent à des publics différents...
avatar jay4yam | 
@marenostrum : A quoi bon écrire un livre si personne ne peux le lire. A l'époque des moines copistes les ouvrages étaient si précieux que quasiment personne ne pouvait les approcher. Par conséquence personne ou presque ne savait lire. Le livre a ouvert la voie de l'éducation la diffusion de la lecture. En terme de projection je trouve que cela va plutôt loin. ;-) Le besoin de laisser une trace est vieille comme le monde et est le propre de l'homme. Ce n'est pas le fait d'écrire ou pas qui fait que l'histoire se souviendra de toi. Seul le temps décide si l'histoire mérite de se souvenir de toi, pas un livre.
avatar dvd | 
Je serais curieux de savoir comment il écrit ses manuscrits. Avec une plume, de l'encre et du parchemin ou sur un ordinateur ? (dans ce dernier cas l'oeuvre est dématerialisée dès sa source...)
avatar cadillacaca | 
Les maisons d'édition nous la rejouent façon maisons de disques. Attention, nouvelles taxes d'auteurs en vue (pour combler le faux manque à gagner). Si Amazon ou l''iBookstore sont si nuls que ça, moi je serai libraire, je me dépêcherai de créer la 1ère librairie en ligne de qualité, avec mes choix, analyses du moment. Au lieu de ça, on gueule encore ... Napster n'a pas attendu face aux maisons de disques à l'époque (et le vinyl n'est toujours pas mort).
avatar dvd | 
@marenostrum "et il est devenu romancier seulement parce que le romain existe et se garde pour longtemps, pour toujours. il pouvait gagner plus étant journaliste peut-être. mais le journal même sur papier reste éphémère, le journal finit dans la poubelle une fois lu. comprend toi ?" Qu'est-ce que tu en sais de ses motivations de romancier ? Y'a des romans qui finissent à la poubelle avant même la fin de leur lecture tout comme les journaux... Donc non moi comprend pas...
avatar wafaasoumia | 
Les marchands de glace devraient attaquer les fabricants de frigo pour la disparition de leur métier. Ou bien les porteurs d'eau avec veolia.... L'évolution c'est comme ça. Mais les 2 modèles peuvent sûrement cohabiter. Par ex, quand je vais en voyage, je préfère prendre plusieurs livre sur l'ipad alors que chez moi, je préfère le livre papier... Et rien, n'empêche les libraires de vendre du livre numérique
avatar ArchiArchibald | 
Il n'aurait pas aimé Gutenberg. Il s'est fait remarquer, c'est bien.
avatar neg2gwada | 
Ahlala, l'évolution et certains, ca fait plus que deux je crois >
avatar macbec | 
Perso je trouve que le concept de livre numérique a de nombreux avantages. - il ne prend pas de place - il ne de détériore pas - il a moins de risques de de perdre - il est plus écologique - il permet a des "petits écrivains" de de faire connaitre a moindre frais ..et j'en passe. Combien d'entre nous de sont retrouvés gamins avec des piles de "Consoles +", aujourd'hui des numéros de "SVM" et autres "iCreate" dont on a pas le cœur de de séparer. C'est encombrant, tant physiquement que émotionnellement. Idem avec les liasses de "{insert title} for dummies" que nous lisions lors des conceptions de nos premiers programmes. Et ces bouquins d'auteurs diverses que nous avons fini par jeter suite a de nombreux déménagements et qu'on regrette aujourd'hui ?? Non je pense que l'argument du buraliste qui disparaît et du libraire qui est en voie d'extinction est juste une petite partie d'un sujet nettement plus vaste mais qui lui est lié : la disparition de postes au profit de la technique. Comme l'ouvrier au profit de la machine a une époque. Se réduire a son simple poste d'écrivain dans un sujet aussi vaste est a la fois égocentrique, nombrilisme, mais montre aussi un manque de réflexion ou d'honnêteté sur le sujet.
avatar macfille | 
Beigbeder fait sa promo, il dira le contraire dans une année.. J'ai lu tous vos commentaire, souvent passionnants, mais je suis surpris par un léger manque de recul. La TV était censée disparaître avec la vidéo; le cinéma aurait dû couler face à la vidéo: et plus récemment, Internet aurait dû tuer presque tout. Or, la musique se porte bien quand elle se marchandise sur les canaux web (iTunes, etc), qu'elle joue le revival (rééditions Pink Floyd le 26 sept., par ex.) et les produits dérivés à fond (+ les concerts). Contrairement à ce que l'on imagine, la TV broadcast progresse en audience, y compris chez les 15-24 ans US et Europe (bilan Médiamétrie 2010). Un support n'a jamais remplacé le précédent. Ils s'ajoutent. Dans tout ce débat sur le livre électronique, la dématérialisation, etc, je suis étonné de ne voir pas plus de nuances: ce qui est menacé par le livre électronique (à juste titre), c'est l'immense secteur des livres de référence, dictionnaires, encyclopédies, le marché scolaire (très lucratif pour les éditeurs). Dans ces domaines, le livre papier va sans doute disparaître, et je m'en réjouis. Le jour où Britannica, propriétaire de l'Unversalis, daignera porter cette dernière sur iPad, je sablerai le champagne. Avec la nuance justement exprimée par Philactère, le problème des formats numériques, presque éphémères...! S'agissant du roman de fiction en version imprimée, qu'on dévore dans ses mains (et lové dans son canapé), comme certains l'ont relevé, je ne me fais aucun souci. Il a encore de belles années devant lui. Les producteurs de eBooks attaquent sur la fiction (les romans bestsellers) parce que cela tire les ventes, mais ils se trompent de modèle économique. Le succès rapide du livre électronique repose sur d'autres secteurs
avatar manu1707 | 
"si tenté qu’il en soit" : vous voulez dire "si tant est" ?
avatar Human-Fly | 
Sur l'iBook Store, on peut trouver des "livres"
avatar Human-Fly | 
Désolé, fausse manip. Donc sur iBooks Store on trouve des "livres" gratuits, issus du projet Gutenberg (encore lui) dont les droits sont tombés dans le domaine public, leurs auteurs étant morts depuis plus de 70 ans. Pour les traductions elles sont souvent anciennes, mériteraient parfois d'être revues, mais tout ça pour dire que cette catégorie de livres comprend des ouvrages par milliers, et qu'ils constituent rien qu'à eux un immense potentiel culturel. On peut lire gratuitement, entre autres, La princesse de Clèves, n'en déplaise au petit Nicolas. À ce titre, la dématérialisation est une bonne chose. Que Beigbeder ne veuille pas qu'on dématérialise son dernier bouquin, je n'y vois qu'une pose crispée, ou une forme d'histrionisme entêté. L'argument des pages qu'on tourne et du parfum de l'encre, franchement ! Le tout est de lire ! Moi aussi je préfère le livre papier, mais les quelques lectures sur iPad que j'ai faites ne m'ont pas donné moins de plaisir qu'un vrai livre, ni plus ni moins, du moment que l'auteur est bon. Je pense que les deux formats cohabiteront très bien et seront tous les deux populaires, à condition d'équilibrer la balance : le format numérique devra être plus intégré et encouragé qu'il n'est pour le moment.
avatar Ellipse | 
- Lire un livre sur écran ? Et alors, c'est le contenu qui compte, pas le contenant. Parler du plaisir du papier alors que la très grande majorité des bouquins vendus sont des pauvres poches en papier recyclé. Et comme les écrans eInk se rapproche de plus en plus du papier... - La perte des éditeurs ? Une aubaine pour les écrivains qui n'ont pas la change de faire partie de la machine médiatique comme Beigbeder. Ils pourront s'auto-produire beaucoup plus facilement. - La perte des libraires (les vrais, pas la Fnac) est par contre plus problématique puisque c'est le lien social de la profession. - Quant à la fin de la critique littéraire, il a jamais dû faire un tour sur la blogosphère. - Je ne vois nul part une incompatibilité entre la démat et les suppléments de magazines. - Numériser une œuvre, ce n'est pas s'en débarrasser, c'est justement tout l'inverse. C'est le meilleure outil pour garder totalement intact un contenu pendant un temps indéfini vu sa facilité de reproduction à l'infini (sans DRM évidemment). Ca n'a jamais été le cas d'aucun autre support et surtout pas du papier. Ce n'est pas une destruction, c'est une renaissance, pas seulement pour l'industrie du livre mais aussi celle du cinéma, de la photo et de la musique. En fait, il passe complétement à coté de la vraie critique de la dématérialisation actuelle: - une concentration du double rôle de distributeur/éditeur à un nombre extrêmement restreint: Amazon, Apple et B&N principalement, ce qui n'est jamais une bonne chose en terme de liberté éditoriale. - l'utilisation excessive des DRM: prêts bien trop contraignant pour les utilisateurs et manque très dommageable d'interopérabilité et de pérennité, les 3 gros n'utilisant pas les mêmes DRM. A l'heure actuelle, les tueurs de livre, ce sont les maisons d'éditions qui imposent les DRM.
avatar kurun29 | 
Il a pas tort l'Insignifiant : suffit de googler Beigbeider ebooks" pour consommer ses produits (qui sont à la littérature, ce qu'est le macdo à la gastronomie).
avatar xgl | 
Personnellement, je crois qu'appeler ça du progrès, c'est carrément insulter la littérature. Le progrès implique une progression, au détriment de certains défauts, connu et reconnus, or, ce que je vois ici, c'est qu'on est en train de nous vendre 120 Mo de données au prix d'un livre, de pages, qui ont leur histoire, leur vécu. Le plaisir de me procurer ce livre, d'aller en magasin pour l'acheter, le toucher, tourner les pages, puis ne pas me défoncer les yeux avec l'écran (sur-) rétro-éclairé d'un iPad ou autre connerie de tablette, me sied mieux. La mort du livre est proche. L'encyclopédie en numérique, je crois que Diderot, d'Alembert et les autres se retourneraient dans leur tombe. C'est pour moi une honte, que de laisser Amazon et les autre numériser des livres sous couvert de vouloir nous faciliter la vie, alors que par derrière, ils gagnent plus d'argent qu'un pauvre petit libraire qui fait se métier car c'est pour lui une passion, une vocation. L'histoire s'est écrite, et sûrement pas via un écran tactile. Il est facile de parler de progrès, mais moins de se lever pour affirmer une position, la défendre et protester. Alors oui, vivez dans votre soi-disant progressisme, mais ne venez pas vous plaindre le jour où tout sera formaté.
avatar Marksanders | 
@Knozelfhoegtj Je suis sûr qu'on a eu le même discours lors de l'arrivée de l'imprimerie de Gutenberg. Le numérique permet de démocratiser la culture comme l'a fait l'imprimerie. Le seul risque du livre numérique c'est la distribution. Elle sera faite par quelques grosses entreprises et plus par le libraire du coin. C'est triste mais ça sera comme ça dans de nombreux domaines, seuls les commerces à services survivront dans le monde réel.
avatar blueeny | 
Le mec balance une idee d'extremiste
avatar CBi | 
"il faut espérer que les mains de l’industrie du livre ne soient pas dans les mains des écrivains si tenté qu’il en soit un fidèle représentant." Qu'est-ce que c'est que ce charabia ?

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