L'iPad se vendrait très bien, mais les accords pour le remplir de contenus multimédias seraient difficiles à boucler, affirme le Wall Street Journal alors que la tablette sera disponible dans 15 jours, le 3 avril. Selon le quotidien, Apple aurait enregistré une forte demande pour son appareil, des "centaines de milliers" d'unités auraient été vendues affirme une source non identifiée, qui ajoute qu'Apple pourrait vendre plus d'iPad durant ces trois premiers mois, qu'elle n'a vendu d'iPhone pendant le trimestre qui a suivi son lancement.

À défaut d'en savoir plus, on peut simplement rappeler que le tout premier iPhone, en 2007, s'était écoulé à 1 million d'unités au bout de 74 jours (uniquement aux États-Unis). Si l'iPad approche, voire dépasse ce chiffre, ce serait un joli score. D'un côté, la tablette bénéficie de la connaissance qu'ont maintenant les gens des appareils tactiles grâce à l'iPhone et aux iPod touch, de l'autre elle s'inscrit dans une catégorie encore mal défrichée et toujours en attente d'un champion.

En revanche les choses seraient plus difficiles quant à l'obtention de contenus adaptés à l'iPad et qu'Apple espérait voir arriver dans la foulée de sa sortie. Le Wall Street Journal explique ainsi qu'Apple a mis en veilleuse son projet d'abonnements à des contenus télévisés au profit d'une politique de baisse des prix sur les séries télévisées vendues sur iTunes.

Elles passeraient de 1,99$ ou 2,99$ à 0,99$. Mais les chaînes hésiteraient à signer. Craignant d'une part de rogner sur leurs bénéfices et de se mettre à dos les opérateurs câble et satellites. Apple de son côté leur avance la perspective de voir se développer un nouveau type de marché. Une autre solution serait l'utilisation de services de streaming pour contourner iTunes et cette tarification, mais rien n'est vraiment prêt de ce côté. Les discussions continuent néanmoins, avec toujours la possibilité qu'elles se concrétisent d'ici le 3 avril.

Autre ligne de front, celle des éditeurs de journaux et de magazines. Certains ont déjà clairement exprimé leur envie d'en être (le Wall Street Journal, Condé Nast, le New York Times…), mais d'autres seraient plus hésitants pour diverses raisons, dont certaines d'ordre technique. La fameuse absence de Flash qui impose de revoir la manière dont peuvent être distribués les contenus audio et vidéo ainsi que les publicités.

À l'inverse, les grandes maisons d'édition se tiennent prêtes pour remplir l'iBookstore de livres numériques et le catalogue proposé aux premiers utilisateurs devrait être à parité avec celui dont profitent déjà les propriétaires de Kindle.