Entre fermeté et ouverture, comment Apple a défendu son plan « 1.0 » de conformité au DMA
« Très franchement, les 18 derniers mois ont été incroyablement intenses. » C’est par ces mots qu’Apple a débuté hier, le 18 mars, son grand oral à Bruxelles portant sur sa mise en conformité au Digital Markets Act. Pendant une journée complète, l’entreprise a justifié son plan controversé face à des développeurs et diverses associations.
La Commission européenne n’est pas intervenue dans les débats, elle s’est tenue aux rôles d’organisatrice et d’observatrice. Les éventuelles réprimandes publiques à l’encontre d’Apple attendront. L’objectif de ce « workshop » (atelier) était de donner du grain à moudre au régulateur en faisant entendre les avis des acteurs qui sont censés bénéficier de l’ouverture à la concurrence d’iOS et de l’App Store. Les autres grands groupes soumis au DMA (Meta, Amazon, Google…) se plieront au même exercice tout au long de la semaine.
Apple était représentée par trois cadres impliqués au premier chef dans l’application du DMA : Kyle Andeer (Vice President, Products & Regulatory Law), Brendan McNamara (Director, Competition Law & Policy) et Gary Davis (Global Senior Director of Privacy & Law Enforcement Requests). Face aux questions directes et précises de l’audience, les trois hommes ont tour à tour fait preuve de fermeté, de souplesse, de transparence ou de duplicité selon les sujets.
Une « version 1.0 » du plan de mise en conformité
En introduction, les représentants d’Apple ont rappelé tout le mal qu’ils pensaient de la législation européenne : « Nous sommes inquiets de perdre la spécificité de l’iPhone. […] Nous avons été contraints de faire des compromis qui pourraient mettre nos utilisateurs en danger. » Pour l’entreprise, plus de liberté équivaut à moins de sécurité.
« J’ai peur » : Apple joue ses clients contre l’Union européenne pour attaquer le « désastre » du DMA
Permettre la distribution des apps iPhone en dehors de l’App Store, désolidariser Safari d’iOS ou encore autoriser les systèmes de paiement tiers sont autant de tâches « incroyablement compliquées » à réaliser tout en préservant la sécurité, a assuré Kyle Andeer. En dépit des 18 mois de préparation dont a bénéficié Apple, « je ne vais pas m’asseoir ici et dire que tout fonctionnera parfaitement dans la version 1.0 », a déclaré le responsable des affaires réglementaires.
Depuis la présentation de son plan « 1.0 » (à moins qu’il s’agissait d’une bêta ?) fin janvier, Apple a déjà effectué de nombreuses concessions : annulation de l’abandon des PWA, suppression de la garantie bancaire d’un million d’euros pour les créateurs de boutique tierce, autorisation de retour aux anciennes conditions commerciales, téléchargement d’applications depuis les sites web des développeurs…
« Nous écoutons attentivement ce que les développeurs, la commission et les autres parties prenantes ont à dire sur nos projets », a fait valoir Kyle Andeer. Quand bien même Apple est censée respecter à la lettre le DMA depuis le 7 mars, le représentant a estimé que la mise en conformité sera un « processus très itératif » qui s’étalera durant les mois et les années à venir : « le changement ne se produit pas du jour au lendemain, cela prend du temps, surtout lorsqu’il survient en raison d’une pression externe réglementaire plutôt que par l’innovation. »
Google à l’assaut de Safari
La première des quatre parties de la journée était consacrée aux règles autour de la sélection du navigateur par défaut. Après l’installation d’iOS 17.4, les utilisateurs européens voient apparaître un écran de sélection du navigateur principal au premier lancement de Safari. Pourquoi au lancement de Safari et pas au démarrage du système, comme le fait Android ? Parce que le DMA n’impose de le faire que lors de la première utilisation du navigateur du contrôleur d’accès, ont justifié les représentants d’Apple en préambule. Pas question de faire du zèle et de rendre le remplacement de Safari plus facile qu’il ne devrait l’être.
À entendre Kyle Andeer, les concurrents de Safari peuvent presque s’estimer heureux de voir cet écran de sélection implémenté de la sorte dans iOS. Au départ, Apple avait envisagé rendre l’écran facultatif pour ne pas sacrifier la simplicité d’utilisation de l’iPhone, mais après des discussions avec la Commission européenne, l’entreprise s’est résolue à le rendre inévitable.
Lors de la séance de questions-réponses, interrogés par le navigateur Ecosia sur le pourcentage d’utilisateurs européens ayant vu cet écran, les représentants d’Apple n’ont donné aucun chiffre précis, tout en mettant en avant l’adoption généralement rapide des mises à jour d’iOS.
À DuckDuckGo qui demandait s’il serait possible de détecter les installations provenant de l’écran de sélection, Apple a répondu que ce le sera très prochainement. Même chose pour une requête d’Ecosia et du collectif Guardian Project qui aimeraient déterminer quand leurs applications sont sélectionnées comme navigateur par défaut.
Déjà en pointe dans l’épisode de l’abandon avorté des PWA dans iOS 17.4, l’association Open Web Advocacy a poursuivi son rôle de poil à gratter. Le membre de l’association John Ozbay a affirmé qu’en ne mettant pas le nouveau navigateur par défaut à la place de Safari dans le Dock d’iOS, Apple plombait l’efficacité du DMA. Ce à quoi Kyle Andeer a répondu que l’une des « beautés » de l’iPhone était qu’il était personnalisable et que les utilisateurs pouvaient déplacer les icônes.
Oh oui ! Un version de Spotify bidouillée pour être utilisée sans abonnement !
Si cela existe j’installe de suite.
Rien que pour les beaux yeux de Daniel Ek !
@iftwst
Quelle prévenance d’Apple :D
Oui ça existe, mais il faut passer par AltStore ou SideStore
@iftwst
"Si cela existe j’installe de suite. "
Voici : https://liteapks.com/spotify-2.html
Bientôt aussi sur iOS, merci le DMA!
Je ne comprends pas comment cette taxe Apple sur les apps installées est possible.
Ça veut quand même dire qu’Apple dont j’ai acheté l’appareil va continuer à se mettre entre moi et des développeurs alors que notre relation commerciale ne la concerne plus, puisque j’aurais acheté une licence en dehors de l’AppStore.
Ça veut dire aussi qu’Apple est au courant de ce que j’installe sur mon iPhone à un moment ou l’autre alors qu’encore une fois, ça ne la concerne plus en rien si je ne passe pas par l’AppStore.
Ça me dépasse un peu…
@Bigdidou
😂😂
@3Bigdidou
"Je ne comprends pas comment cette taxe Apple sur les apps installées est possible.
Ça veut quand même dire qu’Apple dont j’ai acheté l’appareil va continuer à se mettre entre moi et des développeurs alors que notre relation commerciale ne la concerne plus, puisque j’aurais acheté une licence en dehors de l’AppStore."
Ben comment ils font les Nintendo, PlayStation, XBox...etc etc etc
Même si on peut acheter les jeux au supermarché, ils sauront quand même combien d'installations ont été faites.
@XiliX
« Ben comment ils font les Nintendo, PlayStation, XBox...etc etc etc
Même si on peut acheter les jeux au supermarché, ils sauront quand même combien d'installations ont été faites. »
Pas grand chose à voir…
@Bigdidou
Car le système d’exploitation n’est pas à vous. Si apple veut monétiser l’app store,… c’est son droit 😉
@CoralRationalNightingale
« Car le système d’exploitation n’est pas à vous. »
Non, j’ai payé une licence d’exploitation.
Quel rapport avec l’utilisation d’app tierces ?
Un OS peut me décourager d’utiliser des applications mais pas m’en empêcher si je ne commets rien d’illégal avec.
Et absolument pas m’espionner de cette façon.
« Si apple veut monétiser l’app store, »
Il s’agit justement d’app que l’on se procure hors AppStore…
@Bigdidou
"Ça veut quand même dire qu’Apple dont j’ai acheté l’appareil va continuer à se mettre entre moi et des développeurs alors que notre relation commerciale ne la concerne plus"
Et si. Tu n’achète pas simplement un appareil, c’est à dire quelque bout de plastique, métal et matériaux précieux. Tu achètes également une prestation intellectuelle qui te lie à Apple. Cette prestation est solidaire du matériel et tu as signé un contrat avec Apple qui de son côté s’engage en gros à te faciliter la vie et sécuriser ton appareil.
Si ce contrat ne te convient pas, tu peux aller vers d’autres produits (qui auront à peu prêt les même contraintes) ou même développer ton propre appareille librement. Mais actuellement Apple peut en effet savoir ce qui se passe sur ton appareil, mais pas tout. Ces limites sont fixées par ce contrat qui est en effet un peu complexe, je te l’accorde.
C’est comme pour un livre, un dvd, un cd, un tableau et toute prestation intellectuelle. Tu ne peut pas tout faire avec même si tu as acheté un objet physique.
@gwen
« C’est comme pour un livre, un dvd, un cd, un tableau et toute prestation intellectuelle. Tu ne peut pas tout faire avec même si tu as acheté un objet physique. »
Ou as-tu lu qu’il était question de propriété intellectuelle ?
Rien compris a la comparaison avec un livre ou un CD…
@Bigdidou
"Ou as-tu lu qu’il était question de propriété intellectuelle ?"
Car, comme beaucoup l’ignore, mais le code d’un programme est protégé par la propriété intellectuel comme l’est un livre ou un DVD.
Et c’est valable pour tous les programmes : celui de l’iPhone comme celui des lave-linge ou des lampes connectées.
C’est entre autre pour ça que ces appareils ont du mal à se connecter entre eux.
@gwen
Oui non mais ça d’accord :D
Le code est protégé.
Mais l’utilisation que j’en fais n’a rien à voir avec cette propriété intellectuelle.
Faut arrêter de tout mélanger… ;)
Ton aspirateur, firwmare protègé ou pas, t’aspire ce que tu veux ou tu veux, hein.
T’aurais même des surprises tout à fait légale à ce sujet si tu faisais mon métier…
Non, c’est très surprenant que cette taxe soit possible en France. Il y a un moment où les entreprises doivent cesser leur intrusions et acrobaties pour tirer des revenus improbables de produits une fois vendus, que ce soit sur ce mode ou via la pub.
Aux US Qualcomm fait un truc du genre avec ses puces, mais je pensais ça impossible en Europe, justement (d’où les puces Qualcomm que Samsung peut se dispenser d’utiliser en Europe).
@Bigdidou
"Oui non mais ça d’accord :D
Le code est protégé.
Mais l’utilisation que j’en fais n’a rien à voir avec cette propriété intellectuelle.
Faut arrêter de tout mélanger… ;) »
Ben si justement. Certaines fonctions de l’Apple Watch ont disparu a cause de cette propriété intellectuelle. Apple ne peut tout autoriser et Apple fait ce qu’elle veut de son code si elle n’est pas hors la loi.
« Ton aspirateur, firwmare protègé ou pas, t’aspire ce que tu veux ou tu veux, hein. »
Ton téléphone te permet de téléphone ou tu veux quand tu veux. Et même de Letendre les photos que tu veux. De visiter les sites que tu veux etc. S’il y a des limitation ce n’est pas forcément du fait d’Apple mais des développeurs tierce qui doivent se plier aux besoin de « sécurité » que leur impose Apple.
« T’aurais même des surprises tout à fait légale à ce sujet si tu faisais mon métier… »
Je ne connais pas ton métier mais je doute avoir des surprise du côté de la propriété intellectuelle.
« Non, c’est très surprenant que cette taxe soit possible en France. »
Quelle taxe ? Seule l’état peut taxer. Apple n’as des frais commerciaux qui sont libre en france.
« Supprimer Safari est très compliqué, a justifié Kyle Andeer en convoquant (inexactement) la mémoire de Steve Jobs. Si vous vous souvenez du premier iPhone, Steve l’a lancé en disant qu’il combinait trois choses : un téléphone, un navigateur et une messagerie [un iPod en fait, ndlr]. » 😂😂😭🤦♂️
@mat16963
je crois que c'est l'argument qu'à opposé microsoft pour maintenir internet explorer ... jusqu'à ce qu'on lui torde le bras ... depuis IE a quasi disparu, les autre navigateurs existent, le web (le standard) a évolué dans le bon sens et rapidement ... bref, le monde tourne mieux ...
j'espère que l'UE fera sentir à apple le fer dans le gant de velour ... il est temps que les gafam rendent des comptes, ils ne sont pas au-dessus des lois, ils doivent se souvenir qu'ils sont au service des peuples
@appleadict
Bien que d’accord avec vous, dire que les gafam sont au service des peuples est un peu n’importe quoi 😭
@appleadict
Que les GAFAMS rendent des comptes…
On est plus en maternel 😉
La situation de Microsoft n’était pas la même que celle d’Apple.
@CoralRationalNightingale
curieusement, si une entreprise veut utiliser les fréquences, elles doit demander une autorisation sur le territoire
si une entreprise veut creuser le sous sol, ou utiliser l'espace public, elle doit demander une autorisation
dans tous les cas, cette autorisation est assortie de conditions
si les GAFAM veulent exercer chez nous, elles doivent demander une autorisation, également assortie de conditions
c'est tellement vrai que nos amis américains décident d'interdire tik tok
pourquoi les gafams n'auraient ils pas de comptes à rendre ? pourquoi n'auraient ils pas d'obligations à respecter ?
pourquoi les GAFAMs respectent la chronologie des médias en France ? et les différents Act (cloud & co) mis en place par le gouvernement américain ?
ce n'est pas différent du rgpd et des législations que l'europe met en place. ils n'ont pas l'obligation de les respecter s'ils ne le veulent pas, mais dans ce cas il n'exercent pas d'activité sur les territoires correspondants ...
la réciproque est d'ailleurs vraie : quand Apple indique les territoires sur lesquels une fonctionnalité est disponible. et encore récemment quand elle indique que la disponibilité des stores alternatifs sera disponible en europe et pas ailleurs
@appleadict
La différence est que :
1/ IE avait un monopole de fait sur l’ensemble du web : la grande majorité des développeurs web se contentait de supporter IE, et ceux qui n’utilisaient pas IE (et donc Windows) avaient beaucoup de difficultés. Safari n’a pas ce monopole, ce serait plutôt du côté de Chrome qu’il faudrait regarder pour voir une telle menace.
2/ IE ne respectait pas les standards et imposait ses propres technologies incompatibles. Tel n’est pas le cas de Safari (ni de Chrome, pour le coup) qui se fait une fierté d’implémenter un maximum de standards et l’interopérabilité avec les autres principaux moteurs.
Bref, la situation n’a rien à voir.
@Ali Baba
je faisais référence à l'argument avancé par Microsoft à l'époque que IE était si profondément implémenté dans Windows qu'il était quasi impossible de l'en extraire , argument qu'Apple semble vouloir nous resservir aujourd'hui...
Pourtant MS a finalement réussi à extraire IE de Windows après une vigoureuse pression par le régulateur ...
@appleadict
Dans ta première phrase oui, mais je répondais à la deuxième : « depuis IE a quasi disparu, les autre navigateurs existent, le web (le standard) a évolué dans le bon sens et rapidement ... bref, le monde tourne mieux ... »
Je ne crois pas que la conséquence de cette obligation soit que les autres navigateurs existent (c’est déjà le cas, et elle aurait plutôt au contraire tendance à effacer l’un des acteurs), que le web évolue dans le bon sens (c’est déjà le cas) et que le monde tourne mieux. C’est ce que je voulais dire.
@Ali Baba
"Dans ta première phrase oui, mais je répondais à la deuxième : « depuis IE a quasi disparu, les autre navigateurs existent, le web (le standard) a évolué dans le bon sens et rapidement ... bref, le monde tourne mieux ... »
Je ne crois pas que la conséquence de cette obligation soit que les autres navigateurs existent (c’est déjà le cas, et elle aurait plutôt au contraire tendance à effacer l’un des acteurs), que le web évolue dans le bon sens (c’est déjà le cas) et que le monde tourne mieux. C’est ce que je voulais dire."
je ne comprends pas ta réponse à ma 2ieme phrase. je parlais de la conséquence qu'à eu à l'époque l'obligation pour MS de favoriser l'installation d'autres navigateurs et qui s'est traduite par l'effacement d'IE et sa disparition.
je ne parle pas de la situation actuelle.
alors oui aujourd'hui il y a d'autres navigateurs, les web a évolué, énormément, et dans le bon sens (enfin il me semble).
et je ne vois pas à quel acteur tu fais référence dans "elle aurait plutôt au contraire tendance à effacer l’un des acteurs".
et pour ma part je vais en rester là de cet échange 🙂
@appleadict
"Pourtant MS a finalement réussi à extraire IE de Windows après une vigoureuse pression par le régulateur ..."
IE n’as pas disparu de Windows, il a été caché.
Aujourd’hui il est impensable de ne pas avoir d’accès à internet avec un système d’application. Encore plus quand ce système est avant tout un objet de communication avant tout.
Retirer safari, donc le moteur WebKit est très compliqué car de nombreuses autres applications l’utilise. Ça ne se fait pas aussi simplement que sur Windows à l’époque. Même si pour Microsoft ça n’as pas été aussi simple qu’un claquement de doigts.
@gwen
"Retirer safari, donc le moteur WebKit est très compliqué car de nombreuses autres applications l’utilise. "
on a droit à ce même argument à peu près à chaque fois qu'on demande d'ouvrir un accès. à l'époque c'était MS, aujourd'hui c'est Apple.
alors déjà, il y a une différence entre le WebKit (le moteur de rendu) et Safari, le navigateur. c'est tellement vrai que sur iOS, les autres navigateurs (Chrome, Firefox, Brave, ... tous en fait) ont l'obligation d'utiliser le WebKit.
ce qui veut également dire que retirer Safari n'est pas consubstantiel de retirer le WebKit ...
ensuite, est-il possible de faire un moteur de rendu sans le WebKit ? bien sur, d'ailleurs c'est sur ce point qu'appuie l'UE. Et Chrome et Firefox ont chacun leur moteur de rendu, qui est d'ailleurs utilisé sur leurs navigateurs android.
quant à ton argument "de nombreuses applications l'utilisent" : rien n'empêche apple de mettre à disposition des applications un moteur de rendu, WebKit en l'occurence. ce que demande l'UE, c'est que les applications qui ne veulent pas utiliser le WebKit pour le rendu puissent le faire.
du coup, quelle impossibilité technique il reste ? aucune !!... juste la mauvaise volonté d'apple de s'exécuter.
la raison de cette mauvaise volonté ? on aimerait bien avoir de vraies raisons, pas les arguments à 2 balles qu'ils servent pour ne pas avouer qu'ils veulent contrôler ce qui se passe, rester en maitrise, et peut-être aussi interdire certaines pratiques / évolutions qui ne leur semblent pas aller dans le bon sens, ou présenter des risques de sécurité ou ... à eux de préciser.
à l'époque de Steve Jobs, apple avait interdit Flash. officiellement pour des raisons de performances qui auraient grevées la batterie, probablement aussi parce que c'était une passoire en terme de sécurité. ca a fait beaucoup de vagues, mais finalement ca a forcé l'industrie à évoluer en améliorant les standards du web et en poussant Flash vers la sortie.
s'ils sont convaincus que le risque est aussi réel qu'ils veulent nous le faire croire, à eux de convaincre, et donc de l'expliciter.
Je ne suis pas pour l'ouverture de iOS à tout va (j'aurais pris un Android si je souhaitais ça).
Mais je ne comprend pas du tout comment Apple peut imposer les 0,5€ pour chaque application au delà du millions. Il se moquent clairement du DMA et des dev dans ce cas.
@NoID
"Mais je ne comprend pas du tout comment Apple peut imposer les 0,5€ pour chaque application au delà du millions. Il se moquent clairement du DMA et des dev dans ce cas."
En tant que citoyen européen, je n’étais pas pour la part demandeur de cette ouverture. Si je voulais cela, j’achetais un smartphone Android.
@hledu
Y a absolument rien qui va changer pour toi. Tu vas continuer d’utiliser Safari et télécharger tes apps du App Store. Mais les autres, ceux qui aiment aller faire un tour en dehors de la prison dorée, ben ils vont pouvoir aller prendre l’air, comme ils le font sur Mac depuis toujours.
@Artefact3000
Pas le même système et autant de données sensibles.
@Artefact3000
Dans ce cas, que n'allez-vous sur Androîd avec un immense choix d'appareils différents et à tous les prix ?
Quelle réponse de mouton…
@baritono
Je tente un réponse :
- dix airtags
- plusieurs centaines d'euros d'achat d'app
- mes habitudes avec la version iOS de certaines app
- une Apple Watch
Je serai d'accord avec cet argument si
- Apple rend airtag et apple watch compatibles avec Android
- Quelqu'un force les développeurs à un achat unique entre les deux plateformes (mais ce n'est déjà pas le cas entre iPad et iPhone)
@koko256
Mais pourquoi avoir acheté tout ça au départ si cela ne te convenait pas ?C’est un peu maladif comme comportement.
Surtout que ce n’est pas un petit achat.
@gwen
Je n'ai pas dit que cela ne me convenait pas. J'ai changé d'avis (un peu comme j'ai changé d'avis sur la Russie). On ne contrôle pas toujours tout.
@Artefact3000
À condition que l’ensemble de la plate-forme ne soit pas mise en risque par des logiciels encore moins contrôlés que ne peut le faire Apple sur l’App Store
Bien des gouvernements dirigent par la peur. Apple s'en est clairement inspiré. Et ça a l'air de marcher.
@Artefact3000
La peur, ça fonctionne hyper bien, oui.
Je pensais pas qu’App’e qui me semblait jouer sur une image positive s’y mettrait à ce point mais elle ne déçoit jamais.
Après, je m’en fiche, seul le produit compte et j’en fais ce que je veux de toute façon, aux maximum de ce qui est possible techniquement que ce soit borderline ou pas.
Je regrette beaucoup la grande époque du jailbreack…
J’aime beaucoup les produits Apple, mais la compagnie est vraiment de plus en plus difficile à aimer.
@Artefact3000
Alors la je suis entièrement d’accord. La politique d’Apple aujourd’hui n’est clairement pas là même qu’il y a 20 ans. Et l’évolution est même en contradiction avec ses ancien discours. C’est dommage.
Je ne suis pas sûr que le web évolue dans le bon sens ceci dit.
Apple est de plus en plus difficile à aimer après cet épisode DMA. Franchement, ils ont beau nous faire des speechs à chaque Keynote sur la diversité, un monde meilleur, etc, il ne ressort ici que des valeurs inverses : contrôle, mensonge, mauvaise fois. Et tout ça pour des prix exorbitants.
Pour moi Apple en ce moment, c’est 🤮. Et un frein considérable de mes futurs achats.
J’ai changé l’an dernier par écœurement de la compagnie. J’avais acheté un Dell XPS 15 pouces et un Pixel 7. Et j’avais une tablette Samsung S 8. J’ai fini par tout revendre et me reéquiper en produits Apple.